Mail ouvert au Ministre des DOM-TOM
Publié le : 03/02/2006
Monsieur le Ministre,
Vous n'êtes pas sans ignorer la nature des évènements préoccupants qui se déroulent en ce moment à l'île de La Réunion, à savoir une épidémie de Chikungunya qui fait beaucoup de dégâts tant sur la santé physique des gens qu'économique de l'île. Les malades se comptent par dizaines de milliers sur l'île, par dizaine et bientôt par milliers en France métropolitaine. Les entreprises, paralysés par les arrêts de maladie des employés, risquent, pour certains, de déposer leurs bilans, venant ainsi augmenter le nombre déjà important des demandeurs d'emploi.
Ce que vous ignorez peut-être, c'est l'énorme énergie qu'anime un certain nombre de nos compatriotes locaux qui, las des tergiversations et du manque d'initiatives et d'actions concrètes des autorités administratives et politiques locaux, sont décidées à s'investir à titre associatif pour certains et bénévole pour d'autres dans des ACTIONS CONCRETES ET IMMEDIATES afin de stopper cette épidémie pour certains, et venir en aide aux personnes souffrantes pour d'autres.
L'association "L'Ile de La Réunion contre le Chikungunya" présidée par Josette BROSSE localement et le site Internet www.chikungunya.net que j'ai fondée à Paris, se font le relais de ces initiatives, mais aussi des préoccupations, interrogations, inquiétudes, douleurs, colères et révoltes de tous ceux qui, victimes ou impuissants face à cette épidémie ont l'impression, à tort ou à raison, d'être abandonnés et ignorés du peuple français de métropole.
C'est pourquoi j'ai l'honneur de vous demander de bien vouloir prendre d'urgence les mesures nécessaires afin d'assurer un soutien technique, logistique et financier à nos deux ICIP (Initiative Citoyenne d'Intérêt Publique) afin de nous permettre d'assurer l'information et la communication auprès du public ainsi que l'achat, le transport, l'acheminement, le stockage et la distribution des produits nécessaires à la prévention et à la protection contre cette épidémie.
De même et devant la reprise de l'épidémie du Chikungunya à Mayotte et Maurice, à son extension probable à Madagascar et aux Seychelles, je vous demande également d'intervenir auprès du gouvernement français et des autorités de Bruxelles pour que cette la zone Océan Indien soit classée en zone de catastrophe naturelle afin, à la veille des grands départs des vacances de février, de permettre à tous ceux qui le souhaitent, d'annuler leur séjour et d'obtenir leur remboursement auprès des agences de voyages.
Les citoyens de France, d'Europe et du monde se réservent le droit de poursuivre ultérieurement toutes les autorités nationales et internationales qui, de part leur négligence dans l'information et la prévention contre cette épidémie, auraient contribué à la mise en danger de leur santé et celle de leurs proches.
L'histoire est la mémoire d'hier, faite des actions d'aujourd'hui.
A l'heure où La France, patrie des droits de l'Homme, se penche, à juste titre, sur les souffrances de son passé, nous, français de Métropole et d'Outre-mer, aspirons à celle s'intéresse un peu plus à la souffrance d'aujourd'hui et aux espérances de demain.
Dans cette attente, je vous prie agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma très haute considération.
Jean-Hugues MAUSOLE
Fondateur de l'ICIP www.chikungunya.net
P.S : dans un souci de transparence et d'information envers nos internautes, ce mail sera ouvert et porté à leur connaissance dans le courant de ce jour, le temps nécessaire à vos services pour vous le faire parvenir.