Article reproduit par Nanou avec l'aimable autorisation du journal Le Quotidien

Le Quotidien de la Réunion du Vendredi 12 mai 2006

SANTE : CHIKUNGUNYA

L’Armée toujours présente

L’Etat continue de faire de la lutte contre le chikungunya une priorité de santé publique. Et l’armée n’a pas l’intention de se désengager. C’est en quelque sorte le message que souhaite faire passer le général Bruno Clément-Bollee, commandant des Fazsoi. 

 «Contrairement à certaines déclarations récentes, la défense ne se désengage pas de la lutte contre le chikungunya. Elle s’adapte à une nouvelle situation », écrit le commandant des Fazsoi. 

 «Les conditions exceptionnelles qui avaient prévalu à notre engagement massif, immédiat et permanent, ne sont plus réunies aujourd’hui, poursuit-il. Les Fazsoi se réarticulent donc pour mieux s’adapter aux conditions du moment. Par contre, la phase de traitement des zones habitées, qui nécessitaient le déploiement d’un effectif important, s’achève ces jours‑ci ». 

 La nouvelle phase qui débute verra le personnel de la défense s’engager sur deux objectifs : le traitement des ravines en zone urbanisée, en coordination avec les communes ; une capacité de réaction face des foyers émergents. 

 «Cette nouvelle phase, qui devrait durer un mois, mobilisera environ 500 militaires dont près de 400 d’entre eux engagés sur le terrain. Par la suite, les Fazsoi maintiendront une capacité de réaction prête à intervenir si la situation sanitaire s’aggravait de façon particulièrement significative », ajoute le général Bruno Clément‑Bollée. 

 « L’urgence et la nature spécifique d’une situation commandent la participation des armées dans les missions de service public. En dehors de ces conditions particulières les armées se doivent de maintenir leurs capacités opérationnelles qu’elles n’acquièrent que par un entraînement intensif et quotidien », conclut le commandant des Fazsoi.