Article reproduit par Nanou avec l'aimable autorisation du journal Le Quotidien

Le Quotidien de la Réunion du Mardi 27 juin 2006

ENQUETE AUPRES DES MEDECINS LIBERAUX
 
Avoir une photo nette du Chik
     


L’Institut de veille sanitaire (InVs) et la Drass lancent, du 26 au 30 juin, auprès des médecins libéraux, une enquête intitulée «Chikungunya, une semaine donnée ». Objectif : recueillir le plus grand nombre de signalements de cas récents de chikungunya sur la période considérée et donc estimer le plus précisément possible l’importance de l’épidémie. 

En effet, le système d’estimation des cas, basé sur un réseau de 45 médecins sentinelles et quelques formules savantes, trouve ses limites lorsque l’épidémie se situe en deçà d’un certain niveau, explique-t-on à la Cire (Cellule  inter-régionale d’épidémiologie) Réunion‑Mayotte. 

«Actuellement le niveau de transmission du chikungunya reste assez élevé, de l’ordre de 1.000 nouveaux cas estimés chaque semaine (400 cas, selon les chiffres communiqués par la préfecture vendredi dernier, Ndlr), et cela incite à avoir une photographie la plus précise de la situation épidémiologique avant de basculer de nouveau, durant l’hiver austral, sur un comptage exhaustif des cas (sur la base d’un repérage actif dans l’entourage des cas signalés) », précisent Gilles Brücker, directeur général de l’InVs, et Flore Thérond-Rivani, directrice de la Drass, dans un courrier diffusé sur le site de l’Union régionale des médecins libéraux de la Réunion. 
 

Lutte anti-vectorielle pour chaque cas
 

Pour chacun des cas que les médecins auront déclaré, «une action de lutte anti-vectorielle sera initiée (action de lutte associée à un repérage actif de cas)», indique le courrier. 

Celui-ci précise qu’ « un cas de chikungunya récent est défini par l’association fièvre (supérieure à 38 degrés) et arthralgie, survenue le 15 juin 2006 ou les jours suivants». 

Entre 800 et 900 praticiens sont potentiellement concernés par cette enquête, la première de ce genre jamais menée à la Réunion, signale-t-on à la Cire. 

 

H.S