Article reproduit par Nanou avec l'aimable autorisation du journal Le Quotidien | ||
Le Quotidien de la Réunion du Mercredi 5 juillet 2006 |
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CHIKUNGUNYA | ||
Dans trois jours, on démoustique |
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Après la lutte systématique, la Réunion est passée à la vigilance renforcée, à travers des actions plus ciblées, toujours pour éradiquer le chikungunya. Chaque intervention suit une méthode précise, avec obligation pour les maires de prévenir les habitants du quartier les trois jours précédents l’opération | ||
Parmi ces orientations, celle de rendre systématique la lutte anti-larvaire dans les zones urbaines pour atteindre plus efficacement les moustiques qui colonisent un nombre plus limité de gîtes larvaires, hiver austral oblige. Sur le terrain, cela doit se traduire par une méthode bien définie. D’abord, l’information vers la population trois jours avant le lancement de l’opération. Le jour J, les équipes procèdent à une pulvérisation spatiale d’adulticide (deltaméthrine) par nébulisateur monté sur un 4x4. En même temps, les brigades font du porte à porte pour appliquer ce même produit. La préfecture précise : « c’est bien aux mairies de prévenir les habitants selon le mode de communication qu’ils veulent. C’est vrai que nous ne traitons plus toute la Réunion à la même échelle. Les équipes ont des plannings et selon les remontées d’informations, tel ou tel secteur devient prioritaire ».
Prévenir, puis agir « En ce qui concerne les interventions nocturnes, elles sont pilotées par la Drass, avec l’avantage d’avoir moins de personnes dans les rues. Là encore, l’information doit circuler trois jours avant l’opération ». Désormais, la lutte est donc plus ciblée, se fondant en partie sur les appels au numéro vert de la Drass (0800 110 000). Un lecteur de la Possession a également attiré notre attention sur l’absence de communication, toujours concernant la démoustication nocturne. Du côté du service environnement de la municipalité, on assure que tout a été fait dans les règles. « Nous avons suivi la procédure à travers des encarts publicitaires parus dans la presse. Comme le veut le nouveau protocole, les personnes qui sont malades contactent le numéro vert mis en place par la Drass et demande à ce qu’une équipe se rende dans ce quartier. Depuis le 16 juin, aucun appel n’a été reçu sur notre commune ». Dernier point, la dangerosité des produits utilisés. La préfecture se veut rassurante. « Ces produits sont dosés ». Mais pour évaluer l’impact réel sur l’écosystème, des études sont actuellement en cours pour déterminer les effets sur la faune réunionnaise. C.R. |