Article reproduit par Nanou avec l'aimable autorisation du journal Le Quotidien | ||
Le Quotidien de la Réunion du Jeudi 20 juillet 2006 |
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QUESTIONS | ||
Chik : pas de fuite des profs |
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La rumeur aurait couru : au plus fort de l’épidémie de chikungunya, nombre d’enseignants ont demandé leur mutation vers la métropole, tandis que des candidats à la venue dans notre académie se rétractaient. On a même eu connaissance du cas de deux enseignants ayant fait comme premier choix l’académie de la Réunion, et qui ont obtenu sans problème leur mutation de métropole. Malgré le fait qu’au vu de leur nombre de points, leur syndicat les ait avertis qu’ils avaient peu de chances d’obtenir satisfaction. Pourtant, selon les syndicats, qui suivent de près les mouvements de leurs adhérents, cette rumeur est infondée. Si le chik a effectivement créé un début de mouvement de panique, le mouvement, cette année, se passera normalement, tant au niveau des arrivées que des départs. Le point avec Jean-Louis Pradel (Snalc) et Jean-François Rialhe (SE-Unsa). - Y a-t-il eu un mouvement de panique chez les enseignants dû à l’épidémie de chikungunya ? Des annulations de demandes de mutation à la Réunion ?
- Jean-Louis Pradel : Cette rumeur
est fausse. ça s’est limité à
une dizaine de personnes. Le ministère a de toute façon été
intransigeant : le chikungunya ne rentrait pas dans les motifs
d’annulation d’une mutation. Mais c’est vrai qu’entre décembre et mars,
quand l’épidémie était au plus haut, on a constaté beaucoup d’inquiétude.
En revanche, il y a eu des demandes de départs, notamment de femmes
enceintes, de mères de jeunes enfants, des épouses de collègues. «Pas d’annulations massives» - Jean-François Rialhe : C’est complètement faux. Dans le premier degré, sur 100 demandes de mutation pour la Réunion, six ont été annulées pour cause de chikungunya. Et à ma connaissance, il n’y a eu aucune annulation dans le second degré. Au contraire, il y a eu pas mal de demandes de mutations dans l’académie dans le cadre du rapprochement avec un conjoint. On en a 40 d’habitude, cette année on en a eu 80. A notre grande surprise, il n’y a pas eu d’annulations massives. - Le Chikungunya n’aura donc pas d’incidences sur la rentrée scolaire ? - Jean-Louis Pradel : Je vous confirme qu’il y a eu très peu de désistements. A la rentrée, il y aura bien le nombre d’entrants prévus. Je l’ai redemandé récemment au ministère, qui me l’a confirmé. De toute façon, les demandes de mutation doivent être faites en décembre. En mars, c’est trop tard pour annuler. Ca n’aura pas d’incidences sur la rentrée scolaire. F.G. |