Neuf cas cette semaine contre 17 la semaine dernière, la baisse continue.
« Il s’agit d’une baisse lente. L’an dernier à la même époque, on en était
à 12 cas déclarés. La situation est donc à peu près parallèle », explique
Philippe Renault, médecin épidémiologiste à la Cire.
Ces chiffres sont obtenus par un dispositif dit « de recherche active »,
qui consiste à s’enquérir des cas dans le voisinage des cas signalés
(médecins, numéros verts, pharmacie, urgences hospitalières, laboratoires,
mais aussi porte à porte).
La Cire rappelle à ce propos que ce chiffre va évoluer dans les semaines à
venir avec la poursuite du repérage actif. Le délai de consolidation des
données devrait passer de 9 semaines début 2006, en plein pic
épidémiologique, à 7 semaines. « L’an dernier à la même époque, on avait
12 cas déclarés et 99 une fois les données consolidées. Il faut donc
compter sur 50 à 100 cas pour cette semaine », note Philippe Renault.
Pour ce dernier, la déclaration obligatoire de la maladie ne constitue pas
à elle seule une source d’information suffisante : « Tous les gens qui
tombent malades ne consultent pas car certains ont des formes atténuées.
De plus, quand une famille est touchée, les premiers consultent, les
autres s’auto‑médiquent.»
«Les gens ne vont pas forcément en pharmacie non plus pour acheter du
paracétamol. Pour les médecins, cette déclaration demande de remplir des
fiches alors qu’ils n’ont pas forcément le temps», estime le médecin
épidémiologiste.
our ce dernier, le plus efficace reste le dispositif actuel, basé sur la
recherche active, même s’il demande temps et argent.
La Drass de son côté fait état de zones émergentes, à savoir la
Saline‑les‑Bains et le centre-ville de Saint-Denis. Depuis le 1er
juin, un protocole de vigilance renforcée a été lancé. 1.129 agents ont
traité cette semaine 10 sites émergents, 67 cimetières et 118 ravines.
Manque de volontaires pour la Nivaquine
Est aussi prévue une campagne de communication pour inciter les
malades à se signaler au numéro vert. « Une question de civisme », ajoute
Philippe Renault.
Flore Thérond-Rivani, directrice régionale aux affaires sanitaires et
sociales, déplore le manque de volontaires pour les tests de la
Nivaquine : « Les recherches de remède continuent mais on a du mal à
trouver les volontaires en cette période d’épidémie basse ».
Concernant la transmission du virus du moustique à ses oeufs, Julien
Thiria, ingénieur sanitaire, estime que la proportion reste faible. « Pour
300 lots de larves, on a eu 3 lots positifs », explique-t-il.
Quoiqu’il en soit, tous recommandent de continuer à se protéger car selon
Philippe Renault, « à partir de 0 cas, on pourra être rassurés. Pour le
moment il serait irréaliste de croire que l’épidémie est terminée. La
circulation virale se fait toujours ».
Au total, un peu plus de 266.000 personnes ont été touchées par le virus
depuis le début de l’épidémie.
S.H.
La Drass et la Cire recommandent aux
nouveaux malades de se signaler au « numéro vert chikungunya », le 0800
110 000
|