Article reproduit par Nanou avec l'aimable autorisation du journal Le Quotidien | ||
Le Quotidien de la Réunion du Lundi 14 août 2006 |
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INNOVATION POUR LA LUTTE ANTI-VECTORIELLE |
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Pour le contrôle et l’élimination des larves | ||
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Brevet déposé en Septembre 2005 « Chez moi à Singapour, il y avait beaucoup de moustiques. J’avais disposé des coupelles d’eau un peu partout dans le jardin, que je vidais en temps voulu. Cela marchait, je n’avais plus de moustiques dans ma maison, mais cela me prenait 1H30 à 2H par jour. Avec l’automatisation, il y a juste besoin d’un coup d’oeil par mois, pour vérifier que la pompe fonctionne » estime Erich Dollansky. « Le brevet de l’invention a été déposé à Singapour en septembre 2005 » ajoute-t-il. Selon les deux associés, les pièges pondeurs manuels (une simple coupelle d’eau stagnante) sont courants en Thaïlande et en Malaisie. « Les vider est une habitude quotidienne dans les villages. Mais il s’agit d’une petite échelle, faire cela manuellement sur un quartier entier est impossible », estime Gilles Roy.
Par ailleurs, les associés revendiquent des
résultats d’étude scientifiques menées par la National Environment Agency
de Singapour sur les pièges manuels et sur une publication du Centre of
Disease Control aux Etats-Unis. « A Singapour, le gouvernement interdit
l’utilisation des pièges manuels par le grand public, car, non surveillés,
ils peuvent devenir des points de prolifération. Mais ils mènent des
expériences à ce sujet », explique Erich Dollansky. Peu convaincus par les insecticides Les deux hommes se montrent peu convaincus par des méthodes actuelles de destruction du vecteur, à savoir les insecticides, larvicides et démoustications diverses. « Grâce aux collectes que nous faisons dans l’île, nous nous rendons compte que depuis quelques temps, le nombre de larves a augmenté. Donc les insecticides divers n’ont pas eu une réelle efficacité. Avec l’été, ce sera de nouveau l’explosion. Le problème avec les projections de ces produits est qu’on ne cible pas les moustiques car on ne sait pas vraiment où ils sont. Avec notre système, on crée un habitat pour les moustiques, et ils se concentrent à un endroit donné », estime Erich Dollansky. « On ne s’attaque pas au moustique adulte, mais on élimine la future population, sans conséquence néfaste pour l’environnement », ajoute Gilles Roy. Sur l’île, un piège automatique prototype, ou « Alo », existe déjà à Cambaie où une entreprise a donné son accord pour la fabrication. Des pièges manuels ont été placés sur le site de la Cour d’appel de Saint-Denis et sur le site de la Mairie annexe de Sainte-Anne. « Ce que nous souhaitons, c’est faire de la prévention pour une protection sur le long terme. Il ne s’agit pas de contrarier la nature, mais de protéger des périmètres de population, tout en permettant une veille en observant l’évolution du nombre de larves », conclut Gilles Roy. Les contacts avec les autorités sont en cours.
S.H.
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Gros Plan
300 euros le piège |
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