Article reproduit par Nanou avec l'aimable autorisation du journal Le Quotidien | ||
Le Quotidien de la Réunion du Samedi 26 août 2006 |
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CHIKUNGUNYA, SEMAINE DU 14
AU 20 AOUT |
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Quatre nouveaux cas | ||
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Seulement quatre nouveaux cas de chikungunya ont été identifiés par la Cellule inter-régionale d’épidémiologie (Cire) Réunion-Mayotte dans le département entre le 14 et le 20 août (semaine 35). Compte tenu des contraintes du repérage, ce nombre ne représente qu’une partie des cas survenus durant cette semaine-là ; le chiffre consolidé devrait se situer « entre dix et vingt », estime la Cire. L’année dernière à pareille époque, dix nouveaux cas avaient été recensés ; le nombre avait été porté à 109 après consolidation. Vu sa petitesse, le nombre de nouveaux cas (qui était, avant consolidation, de six la semaine 32 et de dix la semaine 31) ne modifie que sensiblement le nombre total de personnes ayant été infectées par le chikungunya depuis le début de l’épidémie, estimé à 266.000. Aucun nouveau certificat de décès mentionnant le chikungunya n’est parvenu à la Drass ces dernières semaines ; le nombre total de ces certificats se chiffre donc toujours à 243. Les quatre nouveaux cas de chikungunya de la semaine dernière se répartissent sur l’ensemble du département : à Sainte-Suzanne, Sainte‑Clotilde, Etang-Salé et au Tampon. Malgré ce « faible niveau épidémique », la Cire attire l’attention sur la reprise toujours possible de l’épidémie lorsque les conditions climatiques seront plus favorables, tant que la transmission virale n’est pas interrompue.
Se soigner et se protéger Il faut arriver à « zéro cas pendant trois semaines d’affilée » a souligné hier la directrice de la Drass, Flore Therond-Rivani, lors du point de presse hebdomadaire. Cire et Drass continuent d’insister sur l’importance d’adopter ou de maintenir des comportements individuels de prévention et de protection. « Il est important que les personnes touchées se signalent et se protègent », en évitant de sortir de chez elles pendant la période de virémie (les quelques jours où se manifestent les symptômes) », a souligné Jean Louis Solet, épidémiologiste à la Cire. Les signalements sont possibles par téléphone, au Numéro Vert. De leur côté les médecins peuvent maintenant le faire directement sur le site internet de leur union professionnelle. Lorsqu’un cas est signalé, des équipes de désinsectisation se déplacent vers le foyer, dans un « délai de quatre, cinq jour », et traitent les dix maisons alentour. Dans les deux semaines suivantes, a lieu une désinsectisation des 100 maisons voisines. Plus de 1.200 personnes (militaires, pompiers, agents des collectivités et de la Drass) sont actuellement engagés sur le terrain dans la lutte anti-vectorielle, et cet effectif va être maintenu dans les semaines à venir, à indiqué Flore Therond-Rivani. Entre le 17 et le 23 août, ces personnes ont traité 24 « sites émergents », 67 cimetières et 161 ravines. La Drass avait installé un stand lors du festival Sakifo et du Salon Flore et Halle, qui ont attiré un public nombreux. Sa directrice s’est réjouie hier de constater « qu’il y a de plus en plus de personnes bien informées » sur le chikungunya et sa transmission ; elle a signalé que son administration continuerait ce type d’intervention si elle est sollicitée. Ce sera le cas notamment le 23 septembre, lors d’un concert organisé par l’association des artistes contre le chik.
H.S.
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