Article reproduit par Nanou avec l'aimable autorisation du journal Le Quotidien | ||
Le Quotidien de la Réunion du Mercredi 30 août 2006 |
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ENTRE AVRIL 2005 ET LE 30 JUIN
2006 |
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766 cas de chikungunya importés en métropole | ||
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Au 30 juin dernier, 766 cas importés de chikungunya en métropole avaient été identifiés à partir de sérologies réalisées par les laboratoires depuis le début de l’épidémie. C’est ce qu’indique l’Institut national de veille sanitaire (InVS) dans un document publié le 20 juillet dernier mais passé inaperçu à la Réunion. «Le nombre de cas importés a connu un premier plateau d’avril 2005 à juillet 2005, correspondant à l’épidémie aux Comores, au premier pic de l’épidémie à la Réunion et au début des vacances métropolitaines. «De novembre 2005 à mars 2006, le nombre de cas importés a augmenté. La croissance a été plus marquée à partir de fin décembre, de façon corrélée à la dynamique de l’épidémie à la Réunion.
«Après un pic de l’épidémie au mois de mars
(177 cas), le nombre de cas importés diminue : 119 cas pour le mois
d’avril, 88 cas au mois de mai, puis 48 en juin 2006», détaille l’InVS,
qui a prévu de faire un nouveau point la semaine prochaine. Aucun cas contracté sur le territoire métropolitain Les cas importés se situent en grande partie dans les Bouches‑du‑Rhône et en Ile-de-France. «Ceci s’explique en partie par le fait que l’Ile‑de‑France est la région la plus peuplée de métropole. Quant aux Bouches-du-Rhône, plus précisément à Marseille, il existe une importante communauté comorienne qui entretient des rapport étroits avec les Comores, elles-mêmes touchées début 2005 puis en 2006 par une épidémie de chikungunya», analyse l’InVS. «A ce jour, aucune forme grave de cas importé en métropole n’a été rapportée», indique l’institut. Un cas de chikungunya importé en métropole est défini comme un patient séroprévalent «ayant été prélevé en métropole», que son domicile principal soit ou non situé en métropole. Sur 155 fiches pour lesquelles la provenance des voyageurs était mentionnée, 97 concernaient des personnes ayant récemment voyagé à la Réunion, 29 aux Comores, 13 à Mayotte, 8 à Maurice, 5 à Madagascar, 2 aux Seychelles et 1 au Cameroun. Aucun cas de chikungunya autochtone (c’est-à-dire contracté sur le territoire métropolitain) n’a été signalé à ce jour, assurait-on hier à l’institut. Le risque est néanmoins pris très au sérieux. Le moustique vecteur, Aèdes Albopictus, «a déjà été retrouvé dans divers départements métropolitaine, notamment le long de la côte entre Menton et Nice, en Haute-Corse (quartiers de Bastia) et dans certains sites de dépôt de pneus à travers le territoire». Dans les Alpes-Maritimes et en Haute Corse, une surveillance renforcée a été mise en place. Par ailleurs, depuis des arrêtés du 7 juillet dernier, le chikungunya et la dengue sont inscrits sur la liste des maladies à déclaration obligatoires.
«Alors que chaque année, près de 300.000
touristes métropolitains se rendent à la Réunion, la quantification des
cas importés de chikungunya est un élément nécessaire à l’évaluation du
risque potentiel de transmission autochtone en métropole. Cette évaluation
du risque dépend par ailleurs d’autres paramètres, notamment
entomologiques et climatiques», explique l’InVS.
H.S.
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