Article reproduit par Nanou avec l'aimable autorisation du journal Le Quotidien

Le Quotidien de la Réunion du Samedi 02 septembre 2006

CHIK : SIX NOUVEAUX CAS
 

L’épidémie en train de passer l’hiver

 


Le chikungunya reste au faible niveau vers lequel il est descendu depuis le début de l’hiver. Pour la Cire et la Drass, la prévention et la protection doivent continuer.

 


Encore raté pour l’objectif zéro cas. Entre le 21 et le 27 août, la Drass a comptabilisé six nouveaux malades du chikungunya, soit deux de plus que la semaine passée. Il n’y a pas d’autre constat possible «L’épidémie est malheureusement en train de passer l’hiver», juge Vincent Pierre, coordonnateur de la Cire. 

Autre nouvelle peu réjouissante, trois nouveaux certificats de décès portant la mention «chikungunya» sont parvenus cette semaine à la Drass. « Il s’agit d’une personne âgée de 85 ans, et de deux malades qui souffraient de pathologies lourdes », précise Vincent Pierre. Cela porte à 246 le nombre de victimes associées de près ou de loin au virus depuis l’an dernier. 
 

Transmission par cas sporadiques 

Après consolidation, les derniers chiffres montrent que l’épidémie se stabilise autour d’une moyenne de 15 à 30 nouveaux cas par semaine. « Il n’y a pas de nouveaux foyers, mais une transmission qui se maintient par des cas sporadiques », observe l’épidémiologiste de la Cire. Ce qui n’est pas bon signe, sachant que le gros de l’hiver austral est derrière nous. 

La Directrice de la Drass en convient, avec cette lapalissade : «On est sur la bonne voie, mais on n’a pas encore atteint le but». C’est pourquoi Flore Thérond-Rivani répète une fois encore la nécessité de « se protéger individuellement, de se battre contre les gîtes, et de se déclarer au plus vite si l’on présente les symptômes de la maladie ». 

Dans ce contexte, la lutte anti-vectorielle reste plus que jamais d’actualité. 1.300 agents anti-moustiques sont toujours engagés sur le terrain. La semaine dernière, ces derniers se sont attelés au nettoyage de 55 cimetières et 119 ravines, sans compter le traitement de 15 sites « émergents ». 

Concernant les arrêts de travail, la CGSS continue d’enregistrer une moyenne de 50 par semaine, dont un tiers seraient motivés par des rechutes au niveau des douleurs articulaires. 

Si les autorités sanitaires ne parlent plus pour l’heure de foyer épidémiques, force est de constater que la répartition géographique des cas signalés depuis trois mois reste large : Saint-André,  Saint-Denis, La Possession, Saint-Paul, Etang-Salé, Saint-Louis. La Drass devrait être en mesure de fournir une carte précise dans les prochaines semaines. 

D’ici là, souhaitons que l’objectif zéro cas ne se solde pas par un voeux pieux. 

                                                                                     V.B.       
 

Accueil site

Accueil Presse