Article reproduit par Nanou avec l'aimable autorisation du journal Le Quotidien |
2700 OUVEAUX CAS
DE CHIKUNGUNYA : PAS DE BAISSE NOTABLE «Mettre le paquet
pour se protéger»
Avec 2700 nouveaux cas enregistrés
entre le 17 et le 23 avril, et 207 décès portant la mention chikungunya
depuis le début de l’épidémie, la Cire Réunion Mayotte insiste sur les
mesures de précautions à prendre pour se protéger de la maladie.
207 morts
Il ne faut pas non plus perdre de vue que
l’épidémie continue d’être la cause indirecte de décès chaque semaine. 207
certificats de décès portant la mention chikungunya ont été enregistrés
depuis le début de l’épidémie. On en comptait 203 la semaine dernière.
« Nous les recevons en temps réel. Les communes nous les envoient le plus
rapidement possible. Nous avons d’ailleurs envoyé une note pour que cela
se fasse dans les plus brefs délais », explique Vincent Pierre.
Aujourd’hui la Cire affirme qu’il n’y a
« aucune raison de nier l’impact de l’épidémie » sur la surmortalité
enregistrée. « Suite à l’analyse de l’IVS, nous avons constaté 34% de
surmortalité en février. Cette courbe épouse complètement la courbe
épidémique ».
Bien sûr, on sait que les personnes les
plus exposées sont les personnes âgées, les personnes souffrant de
pathologies graves, les femmes enceintes, notamment en fin de grossesse,
et les nourrissons. « On note évidemment une grosse prédominance de sujets
âgés de plus de 65 ans. Un quart ont plus de 85 ans. Mais on sait aussi
qu’il y a deux enfants sont morts du chik », ajoute l’épidémiologiste de
la Cire.
Mais attention, « ce n’est pas une
fatalité, il faut simplement continuer à lutter contre l’épidémie ». D’où
la nécessite de protéger les plus fragiles. On peut rappeler qu’à ce jour,
il y a eu 57 infections materno-néonatales signalées, dont 45
biologiquement confirmées. « On l’a dit, on le répète, il faut absolument
renforcer les précautions pour les gens qui ont des pathologies lourdes,
il faut insister sur les mesures de prévention pour les sujets fragiles »,
affirme Vincent Pierre.
Dans l’idéal, il faudrait que tout le monde
se protège. « Bien sûr qu’il faut insister auprès des personnes fragiles
mais le message doit être le même pour les personnes en bonne santé car
certaines personnes ne connaissent pas leurs pathologies. Parfois, on ne
sait pas par exemple qu’on est immunodéprimé », explique Vincent Pierre.
Voilà de quoi inciter plus d’un à se
protéger des piqûres de moustiques.
Delphine POUDROUX
Gros Plan
Baisse des autres indicateurs.
Si le nombre de personnes contaminées
chaque semaine ne diminue pas, l’ensemble des autres indicateurs sont en
baisse
- Nombre de passages aux urgences :
Le nombre de passages aux urgence pour
suspicion de chikungunya au cours de la semaine 16 sont en diminution par
rapport à la semaine 15 à Saint-Denis et à Saint-Paul et en légère
augmentation sur Saint-Benoît et Saint-Pierre. C’est à Saint-Paul
cependant qu’il reste le plus élevé. En revanche, le nombre
d’hospitalisation reste stable.
- Arrêts de travail :
Après une légère hausse en semaine 14, on
observe à nouveau une diminution du nombre hebdomadaire d’arrêts de
travail pour chikungunya enregistrés par la Sécurité Sociale au cours des
deux dernières semaines. |